Comment choisir une paire de jumelles pour le théâtre ou l’opéra ? 

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Dénicher la bonne paire de jumelles pour ne rien rater d’un opéra ou d’une pièce de théâtre ne s’improvise pas. Qualité des optiques, taille du grossissement, poids et encombrement, tout est important ! Voici les astuces pour ne pas vous tromper et faire le bon choix.

Quand on n’a pas la chance d’avoir obtenu des places à l’orchestre ou dans les meilleures loges, assister à un spectacle vivant peut s’avérer frustrant. Car deux sens sont en éveil : l’ouïe, bien entendu, mais aussi la vue. Si le son est essentiel, les détails du visage qui subliment un jeu d’acteur, la beauté de la broderie d’un costume sont aussi importants pour profiter d’une œuvre. Alors quand vous êtes éloigné de la scène, les jumelles peuvent s’avérer indispensables.

Comment choisir le bon grossissement ?

Les jumelles n’ont pas toutes la même puissance. Et pour suivre une pièce de théâtre ou un opéra, vous n’avez pas les mêmes besoins qu’un ornithologue. Si les amoureux de la nature ont besoin d’une capacité minimale de grossissement de x10 (c’est-à-dire qu’un oiseau migrateur situé à 200 mètres sera visible comme s’il n’était qu’à 20 mètres), les fans d’opéra peuvent se contentent d’un grossissement compris entre x3 et X8. Ces optiques seront largement suffisantes pour observer les éléments de décor, le visage des acteurs ou même les détails d’un costume.

N’oubliez jamais que, plus le grossissement est élevé, plus les mouvements de votre main risquent de flouter l’image. Et comme il n’est pas question de venir dans une salle de spectacle avec un trépied pour stabiliser votre jumelle, comme peuvent le faire les amoureux de la nature, ne choisissez pas un modèle trop puissant.

Vérifiez les spécificité technique des optiques

Pour les spectacles, où la luminosité est plutôt faible, il est primordial de choisir un modèle de jumelle équipé d’un objectif et des lentilles larges, pour laisser passer un maximum de lumière. N’hésitez pas non plus à vous renseigner sur la pupille de sortie, le morceau de verre qui sera contre votre œil. En plein jour, votre pupille a un diamètre de 2-3 mm et, dans une salle obscure, elle va se rétracter pour atteindre 7 mm. Dans l’idéal, vous devrez donc opter pour une pupille de sortie d’un diamètre compris entre 7 et 10 mm. Tout cela peut vous sembler un peu technique, mais rassurez-vous : toutes ces informations sont mises en avant par les constructeurs et les vendeurs des sites spécialisés.

Si vous vous posez la question : Oui, pour les jumelles, la taille compte ! Au spectacle, pas question de sortir un modèle imposant, lourd et peu maniable. L’idéal est de choisir un modèle dont la taille ne dépasse pas celle de votre main et peut se glisser facilement dans une poche ou un sac à main. Les modèles adaptés sont souvent d’une couleur discrète, avec un design épuré et chic.

De l’ancien ou du neuf ? Une question de goût. Et de confort…

En salle des ventes, sur eBay ou dans les vide-greniers du dimanche matin, on peut dénicher des jumelles d’opéra anciennes, datant de la fin du XIX éme au milieu du XX éme siècle.

Pour quelques dizaines d’euros, vous pouvez vous offrir un petit moment d’histoire en imaginant l’élégante qui l’utilisait lors des soirées les plus courues de l’époque. Mais attention, il est très rare de tomber sur un modèle dont les lentilles sont encore parfaitement opérationnelles. Ne vous inquiétez pas, la plupart sont réparables et des marques, comme le géant Zeiss, le spécialiste suisse des optiques, ont mis en place des sites de réparations pratiques et plutôt rapides. Mais si les lentilles sont trop abîmées ou rayées, le montant des réparations peut vite grimper.

Nous vous conseillons donc de vous tourner vers des modèles neufs. Et si vous voulez vraiment vous transformer pour un soir en Julia Roberts à l’Opéra (Dans « Pretty Woman », son plus grand succès, elle utilise d’antiques jumelles pour suivre Casse-Noisette à l’Opéra de San Francisco), il existe des modèles récents qui reprennent le design des anciennes jumelles d’Opéra. 

Sur le site www.conrad.fr, la Eschenbach Glamour est disponible à 87 euros, avec un grossissement x3 et un cordon de suspension doré pour rester chic en buvant une coupe de champagne à l’entracte.

Soyons modernes, même à l’Opéra

La tradition a du bon mais la modernité a aussi ses avantages. Et, en 2024, il nous semble bien plus judicieux de vous tourner vers des modèles récents, au design épuré, au poids faible et, surtout, aux performances visuelles bien plus abouties.

Les vrais fans d’Opéra évitent les modèles avec « un prisme de porro », dont la mise au point se fait à l’aide d’une petite molette située au milieu des oculaires. Performantes mais trop lourdes, elles ne vous permettent pas d’afficher un chic de bon aloi. En revanche, pour faire tourner les têtes de vos voisins de salle, mais surtout pour mieux admirer le spectacle, nous vous conseillons de choisir des modèles équipés de prismes à toit, avec des barillets droits qui lui donnent une forme de « h ». Disponibles à des prix abordables depuis quelques années, très légères, compactes, elles savent se faire très discrètes tout en restant performantes.

Sur les sites et chez les revendeurs spécialisés, la gamme de budget est vaste, allant de 20 à plus de 200 euros. Pour une seule soirée, la Uscamel 8X21 Haute Définition, disponible sur Amazon au prix de 24,99 euros est tout à fait adaptée. Mais si vous avez pris un abonnement à Garnier ou à l’Opéra National de Bordeaux, il est judicieux de monter en gamme pour obtenir un confort de vision à la limite de la perfection.

Tournez-vous alors vers les marques premium disponibles sur le web ou chez les revendeurs spécialisés. Le modèle DCF Champagne de Nikon, avec son design épuré et sa jolie couleur sable, saura vous imposer comme un spectateur de bon goût pour la somme de 220 euros.

L’allemand Steiner, une entreprise fondée dans les années 60 connue pour la qualité de ses optiques, propose différents modèles dont la Blue Horizons avec un grossissement x8 qui vous permettra de ne rien rater du Lac des Cygnes. 249 euros, certes, mais n’oubliez pas qu’à l’Opéra, le prix s’oublie. Et que la qualité reste…

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